Compagnies franches

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  Tenue que portait Charles Charon dit La Rose Cabanac (ancêtre de la famille Charron dit Cabana) alors qu'il était soldat dans une Compagnie franche de la Marine en Nouvelle-France

 Illustration: Eugène Leliepvre, historien artistique officiel de l'armée française

Les premières Compagnies franches de la Marine sont créées en France, pour le service à bord des vaisseaux de guerre, par le Cardinal Richelieu en 1622. Toutefois, ces soldats ne répondent pas aux besoins de défense des colonies. Le ministère de la Marine crée, à compter de 1674, des troupes coloniales régulières et permanentes, appelées également Compagnies franches de la Marine, qui serviront tant en Nouvelle-France qu'en Louisiane et dans les Antilles.  Plus sur les troupes de marine en France ici.

Photographie de la manoeuvre 'Milicham'

L'arrivée des Compagnies franches de la Marine en Nouvelle-France remonte à 1683.  À ce moment, l'administration de la colonie relève du ministère de la Marine et trois Compagnies franches sont envoyées pour protéger le commerce des fourrures et les habitants de la colonie.

Les autres troupes de défense sont les compagnies de miliciens composées d'habitants mâles de 16 à 60 ans, non handicapés et n'occupant pas de poste dans la fonction publique. Ce sont ces deux types d'organisation militaire qui défendront la colonie jusqu'en 1755, où la détérioration des relations internationales laisse craindre le pire pour la colonie. Le ministère de la Guerre envoie six bataillons d'infanterie pour parer à la menace d'invasion. Plusieurs autres bataillons et soldats viendront s'ajouter à ces troupes jusqu'en 1760. Ils combattront ensemble les forces britanniques à Québec (1759) et à Montréal (1760), où ils seront encerclés par trois armées britanniques et contraints à capituler.  Plus sur l'uniforme des soldats ici.

Militaires en habit d'époqueLe Canada compte, en 1757, 40 compagnies de 65 hommes. Elles sont réparties entre les garnisons de Québec, Trois-Rivières et Montréal et plusieurs détachements sont disséminés à travers la colonie. Chacune de ces compagnies, identifiée par le nom de son capitaine, est dirigée par quatre officiers: un capitaine, un lieutenant, un enseigne en pied et un enseigne en second. Les postes de sous-officiers sont tenus par deux sergents et trois caporaux. Enfin, parmi les non-gradés, on compte deux cadets qui pourront accéder au grade d'officier, ainsi que deux tambours. De plus, on retrouve, dans la garnison de Québec, un sergent-major, un tambour-major et un fifre.

Fusilier tirant du mousquetAu début, officiers et soldats proviennent de France mais, dès 1687, les officiers sont choisis parmi les couches supérieures de la population canadienne. Les soldats, par contre, sont recrutés en France. Les candidats recherchés sont des hommes âgés d'au moins 16 ans et mesurant 5 pieds 5 pouces. Ils proviennent en règle générale du nord de la France et des provinces côtières.

Le service en Nouvelle-France est assuré par des troupes de l'armée de terre mises à la disposition du ministre de la Marine: les Compagnies franches de la Marine.  Un dépôt (lieu de formation élémentaire pour les nouveaux militaires) pour les Compagnies franches avait été institué dans l'île de Ré au large de La Rochelle sur la côte ouest de la France.  Ce dépôt était composé de quatre compagnies de recrues jouant en même temps le rôle de dépôt d'isolés coloniaux.  Ces premières troupes coloniales étaient formées en légions portant le nom de la colonie à laquelle elles appartenaient, dans le cas qui nous concerne, la Nouvelle-France.

Leurs rations quotidiennes se composent d'une livre et demie de pain, d'un quart de livre de lard et d'autant de pois séchés. Les jours de jeûne et d'abstinence, le poisson et les légumes remplacent le lard. Une fois par mois, on leur donne une livre de tabac. Les soldats reçoivent du Roi un nouvel uniforme tous les deux ans; par temps frais, ils portent une cape de drap gris-blanc et l'hiver, des mocassins et même certaines pièces de vêtements amérindiens mieux adaptés aux conditions hivernales du Canada.

Plus sur les Organisation militaire de la Nouvelle-France ici

source: Ministère de la défense nationale Canada

 

 

 

Jacques Cabana