La guerre de Sept Ans

La Traité de Paris, signé en 1763 par la France et l’Angleterre, mettait fin à une guerre importante connue comme la guerre de Sept Ans. Cette guerre, qui se termina par un important bouleversement du monde politique de l’époque, a commencé officiellement par l’attaque de la Saxe par Frédéric II de Prusse le 29 août 1756. Elle a affecté plus ou moins directement la plupart des pays d’Europe. Elle constitue le « premier conflit à l’échelle mondiale ».

Avant même le déclenchement officiel de cette guerre, l’Angleterre et la France étaient déjà en état de guerre dans leurs colonies d’Amérique. De fait, les hostilités furent déclarées dès 1754 dans la vallée de l’Ohio, convoitée par les Anglais, mais où se retrouvent de nombreux forts français.

En 1755, les Anglais, qui étaient maîtres de la Nouvelle-Écosse depuis le traité d’Utrecht de 1718, réglèrent radicalement le problème que leur posaient les Acadiens en les déportant dans les différentes colonies britanniques. Cet épisode est connu comme le Déportement des Acadiens ou encore Le grand dérangement.

En 1756, le marquis de Montcalm est nommé à la tête des troupes françaises en Nouvelle-France, et il arrive à Québec avant la fin mai de la même année.

Jusqu’en 1757, les saisons d’attaques se terminent à l’avantage des Français, malgré leur faiblesse numérique. Mais la situation se renverse en 1758, malgré une brillante victoire des Français au fort Carillon. À la fin de l’année, les Anglais contrôlent dorénavant la vallée de l’Ohio et ils ont pris Louisbourg, la forteresse qui défendait l’entrée du golfe Saint-Laurent. Le 13 septembre 1759, les Anglais prennent Québec, après avoir à feu et à sac plusieurs villages le long du Saint-Laurent, principalement sur la rive sud¹. Les commandants des deux forces en présence, Louis-Joseph de Montcalm-Gozon et James Wolfe, meurent lors de la bataille des Plaines d’Abraham. Malgré une victoire à Sainte-Foy au début de 1760, les troupes françaises doivent capituler à Montréal en septembre. C’est, à toute fin pratique, la fin de la Nouvelle-France, qui sera cédée officiellement à l’Angleterre par le traité de Paris.

La Guerre de Sept Ans et les Dumas

Le nom de plusieurs Dumas est associé à la guerre de Sept Ans, à commencer par celui de Jean Daniel Dumas, qui s’est distingué lors de la bataille de la Monongahéla. Mentionnons aussi Antoine Dumas dit Sansregret qui, une fois démobilisé, s’installa à Terrebonne, et Pierre Dumas dit Francoeur, qui se marie à Louisbourg en 1757.

Deux autres Dumas (Marc Dumas dit Olivier, et un autre Pierre Dumas, dont il n’est pas prouvé qu’ils sont venus en Nouvelle-France), ont été identifiés par les auteurs du Répertoire des soldats des troupes de Terre en Nouvelle-France élaboré dans le cadre du Projet Montcalm². D’autres Dumas (liste non encore publiée) ont aussi été recensés parmi les troupes de la Marine.

Source principale : Combattre pour la France en Amérique

¹ Cette politique de la « terre brûlée » a fait plusieurs victimes dans la population. Dans les registres paroissiaux du secteur, on trouve à plusieurs reprises la mention « tué par les Anglais ». C’est notamment le cas de Joseph Fortier, un petit-fils de François Dumas et de Marguerite Foy.

² Comme l’explique Marcel Fournir, le directeur de ce projet, dans l’avant-propos de Combattre pour la France en Amérique – Les soldats de la guerre de Sept Ans en Nouvelle-France 1755-1760, le Projet Montcalm fut « une vaste étude portant sur les soldats des troupes françaises qui ont combattu en Amérique entre 1755 et 1760. L’objectif du projet était de constituer une base de données exhaustive des soldats et officiers envoyés en Amérique au cours des années précédant la Conquête et d’en présenter les résultats dans un livre commémoratif à l’occasion du 250e anniversaire de la bataille des plaines d’Abraham et de la mort du marquis de Montcalm. » page 7.

Le Projet Montcalm fut réalisé conjointement par la Société généalogique canadienne-française et la Fédération française de généalogie. Il a fait appel à des nombreux archivistes, historiens et généalogistes, tant français que québécois.

Projet Montcalm. Combattre pour la France en Amérique – Les soldats de la guerre de Sept Ans en Nouvelle-France, Montréal, Société généalogique canadienne-française, Montréal, 2009, 627 pages.