Paroisse de Saint-Jean-Port-Joli



  Localisation de la paroisse

La paroisse de Saint-Jean-Port-Joli est située sur la rive droite du St-Laurent, à 60 milles de Québec. Elle est bornée à l'ouest par l'Islet-sur-Mer, vers Saint-Roch-des-Aulnaies, à l'est, par l'ancienne route 2, qui se dénomme maintenant avenue de Gaspé.

  La fondation

Saint-Jean-Port-Joli a été fondée en 1677.

Noël Langlois devint le premier seigneur de cette paroisse le 25 mai de la même année. Les premiers défrichements de la terre débutèrent dans les années 1683 avec les colons Caron, Durand et Leclerc dit Francoeur. En 1723, on comptait 9 censitaires, tous furent placés près de la rivière Trois-Saumons ou de la rivière Port-Joly. En 1755, le premier maire était élu, il s'agissait de Charles-François Fournier. Le premier curé résident fut Charles Faucher dit Châteauvert.

  Histoire

Le début du X1Xe siècle a été marqué par une forte augmentation de la population de la paroisse agricole de St-Jean Port-Joli. De 1,103 personnes en 1790, la population passa à 2,568 habitants en 1830, elle se composait surtout de cultivateurs.

On raconte qu'ils passaient pour des durs à cuire, et qui plus est, aux dires des curés, ils ne s'en laissaient pas imposer ! Après maintes discussions très animées, les limites de la paroisse furent fixées en 1722. Par la suite, la première chapelle a été construite en 1738. On peut dire que c'est à cette époque que la paroisse commençait vraiment à se développer. En 1779, on instaurait une église sur un terrain concédé par le seigneur Ignace Aubert de Gaspé. Le bureau de poste a été établi en 1826 et l'école en 1827. Le presbytère, quant à lui, n'a été érigé qu'en 1872.

C'est ainsi qu'en 1830, la population se mettait à exploiter le bois et le sucre d'érable. Vers la même époque, les frères Harrower louaient le moulin du seigneur de Gaspé et ouvraient une distillerie. On pouvait par la même occasion augmenter et améliorer la culture du seigle et de l'orge, et une rapide expansion de la marine marchande fut remarquée. À la rivière des Trois-Saumons, on se spécialisait dans la construction de différents bâtiments, comme des goélettes.

Le premier train passait à Saint-Jean-Port-Joli, en 1858, il était tiré par une locomotive à vapeur et chauffé au bois. Le premier tronçon du quai était construit en 1877 par Lucien Legros. En 1843, on retrouvait six écoles qu'on pourrait qualifier de privées, puisqu'elles n'étaient pas sous la juridiction des commissaires. En 1861, l'inspecteur Crépaud comptait onze écoles sous sa gouverne. L'industrie domestique fonctionnait à plein rendement.

De 1891 à 1921, la population vivait principalement de l'agriculture. A cette époque, l'économie se développait rapidement. C'est ainsi, qu'en 1903, on construisit un couvent et par la suite, la première école. Deux ans plus tard, soit en 1905, l'établissement d'une succursale de la Banque Provinciale témoignait déjà d'une certaine prospérité. On construisit des trottoirs de bois dans le village. Vers 1907, le Conseil municipal supprimait la licence du débit de boisson car la Société de tempérance se faisait un devoir d'y voir sans tarder. Par la suite, en 1920, le Cercle des Fermières commençait, lui aussi, à se développer.

Dans les années 30 et 40, le transport des marchandises par camion porta un dur coup au transport ferroviaire et au cabotage. Le camionnage ruina presque complètement la navigation et fit diminuer le transport de marchandises par chemin de fer. On réclamait maintenant des routes de meilleure qualité. On passa alors à la réfection des routes. La mécanisation dans les fermes fit, peu à peu, son apparition, vers les années 50.

En 1945, on formait la chambre de commerce. Les sculptures des Bourgault, les voiliers des Leclerc et le tissage des Chamard faisaient école. On la considérait alors à l'origine de la croissance démographique.

St-Jean-Port-Joli pouvait maintenant se vanter de faire partie de l'itinéraire recherché des touristes. Une soixantaine de personnes tiraient leur gagne-pain de l'artisanat. Au cours de l'année 1949, Charles E.Harpe réalisait et présentait la première production théâtrale appelée "les Anciens Canadiens ".

De 1959 à 1966, la population décida qu'une nouvelle école pouvait être construite, les dames de Sainte-Anne devenaient le mouvement des Femmes Chrétiennes, le Club Richelieu fut fondé et on établissait le Conseil des Loisirs du Port-Joli.

De 1970 à 1977, on fondait premièrement le Club de l'Âge d'Or, pendant qu'on passait à la démolition du couvent, ensuite la Jeune Chambre fut formée et peu à peu, le corps musical "les Jeunoises " prenait forme.

  Situation actuelle

À l'heure du vingtième siècle, St-Jean-Port-Joli a vraiment trouvé sa vocation dans une activité où se manifeste, avant la technique et la mécanisation, le génie créateur de l'artisan, c'est-à-dire l'artisanat. Cette activité, à l'instar d'autrefois, attire les touristes friands de contempler des œuvres typiques de la région, on peut dire sans craindre de se tromper que plusieurs de ces créations sont tout simplement magnifiques.

Source: Le Centre de généalogie francophone d'Amérique

Référence : Saint-Jean-Port-Joli, 1677-1977. Imprimerie Fortin Ltée, 1978.




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