(1773-1829)

Imprimeur et libraire, né probablement en 1773 à L'Ange-Gardien (Québec), fils de Nicolas Lefrançois et de Marie Vézina, il épouse le 2 juin 1801 Louise Ledroit, dit Perche.

Charles résidait dans le faubourg St- Jean au moment de son engagement, le 12 mai 1798 en tant qu'apprenti imprimeur à l'atelier de P.É. Desbarats et de R. Lelièvre,imprimeur officiel des lois de Sa Majesté au Bas-Canada.

Afin de contrer la propagande hostile aux Canadiens, et de défendre les intérêts des francophones de professions libérales, P.S. Bédard fonda en 1806, le journal "le Canadien".

Au cours de l'année 1807, et jusqu'en 1810, Charles fut chargé de l'impression du journal. Cette année-là le gouverneur James Craig exaspéré par les critiques à l'égard de son gouvernement, décida de baîllonner le journal.

Les conseillers Dunn, Baby, et Young signèrent un mandat d'arrêt contre l'imprimeur, et le samedi 17 mars, des soldats firent irruption dans l'imprimerie. Ils arrêtent Charles, saisissent les presses et tout le matériel d'impression.

Dans les jours suivant, les propriétaire du journal sont arrèter eux aussi. Charles resta emprisonner jusqu'au mois d'août. Il fut libérer sans avoir subit de procès.

Par la suite, il ouvre une imprimerie dans sa maison situé rue Laval à l'arrière du séminaire de Québec. Charles réussit à se faire une clientèle dans le milieu religieux. Il imprima entre autre l'imposant manuel de droit criminel de J.F. Perreault.

Atteint d'une maladie du foie due en grande partie a son incarcération, Charles Lefrançois mourut à Québec le 1er avril 1829. 
La Gazette de Québec lui rendit hommage en soulignant qu'il avait été "un citoyen honnète, industrieux et utile". 

Charles réussit a vivre de son métier pendant près de vingt ans, à une époque où le métier d'imprimeur étaient synonymes de précarité.
Bravo Charles Lefrançois...  

Source: J.M. Lebel