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La déportation des Acadiens

Ainsi, les différents établissements français d’Acadie, que les Anglais nomment la Nouvelle-Écosse, passent à quelques reprises sous la domination anglaise avant d’être cédés définitivement à l’Angleterre en 1713 par le traité d’Utrecht, à l’exception de l’île Royale (Cap-Breton) et de l’île Saint-Jean (Île du Prince-Édouard) qui demeurent à la France, sauf entre 1745 et 1748. Le petit port de Louisbourg, sur l’île Royale, est transformé en forteresse à partir de 1721. Conquise en 1746, cette forteresse est récupérée par les Français en 1748. Elle sera définitivement conquise par les Anglais en 1758.

Entretemps, toutefois, soit de 1755 à 1763, l’Angleterre décide de vider entièrement la Nouvelle-Écosse et les territoires environnants de tous les Acadiens qui y vivent encore. Ces Acadiens sont déportés massivement le long des côtes atlantiques, l’Angleterre et même la France. De sept à huit mille Français furent ainsi déportés, dont beaucoup ne survirèrent pas aux difficultés des traversées ou à l’hostilité des milieux où ils furent laissés.