L'Association des Bisson d'Amérique


Notes généalogiques sur les Bisson d'Amérique.


Gervais BISSON, dit St-Côme, est-il l'unique ancêtre de
tous les Bisson d'Amérique ?


1650

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   C’est au cours de cette année que Gervais Bisson fit, seul, la traversée en Nouvelle-France. C'est toutefois en 1652 que l'épouse de Gervais, Marie l’Hérault (Lereau), leurs deux enfants : Gervais, dix ans, et Antoine, sept ans, de même que son frère Florent, son épouse Jeanne-Yvon, sont tous arrivés à Québec à bord du navire de Pointel ou celui de Poulet. Florent et Jeanne sont les parents de Mathurine, âgée de quatorze ans, et de Michel, né en 1640.

        Enthousiasmés par les conférences de Robert Giffard à l'Hôtel du Cheval Blanc de Saint-Cosme-de-Vair, Simon l'Hérault, frère de Marie et les familles Bisson rêvaient depuis longtemps de partir pour la Nouvelle-France. Plusieurs parmi leurs amis et compatriotes avaient signé un engagement et s'étaient joints à des contingents que Robert Giffard avaient établis sur ses terres de Beauport.

 Plaque



Le Maine

        Au XVIIe siècle le Maine compte trop de bras pour l'agriculture et les métiers d'artisans. Le goût de l'indépendance et une meilleure connaissance du Nouveau-Monde feront en sorte de susciter quelques départs.

Perche

        Bien que n'ayant pas d'ouverture directe sur la mer, le Maine (identifié en bleu sur la carte de droite) a envoyé au cours du XVIIe siècle un bon nombre de ses enfants qui ont formé là-bas un début de peuplement de valeur.

        Artisans, bûcherons, laboureurs ont été les premiers à "faire de la terre". On en retrouve encore le témoignage, non seulement dans les noms de leurs descendants mais aussi dans le français parlé dans la vallée du Saint-Laurent qui est très apparenté au langage parlé encore maintenant par les habitants de la région du Maine.


Saint-Cosme-en-Vairais

         L'acte de mariage de Florent Bisson et Jeanne Yvon ayant été trouvé par le Père Godbout à Saint-Cosme-en-Vairais nous laissait supposé que son frère Gervais et son épouse Marie Léreau étaient aussi de ce village, jusqu'à la découverte récente des actes de baptêmes de leurs enfants Gervais et Antoine à Pouvrai, petite localité située à quelques kilomètres à l'est, dans le département de l'Orne.

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Photo prise le 22 août 2006 lors de mon dernier voyage en France (Réjean Roy (185)

La commune de Contres-en-Vairais, d'où viennent les Bisson, est rayée depuis longtemps de la carte de France. Contres, Champaissant et Saint-Cosme-de-Vair ne forment aujourd'hui qu'une seule commune, celle de Saint-Cosme-en-Vairais. Il n'y a là qu'une rue bordée de maisons. L'ancien cimetière est disparu pour devenir la place de l'église, à laquelle se greffent une mairie, deux écoles communales, une caserne de gendarmes, un bureau de poste et de téléphone, une salle paroissiale et un seul hôtel, celui des Trois Pigeons. L'ancienne auberge du Cheval Blanc s'est volatilisée en même temps que les diligences.


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L'église de Saint-Cosme-en-Vairais                                           L'église de Contres-en-Vairais

photos: le 22 août 2006 © Réjean Roy (185)  

 

   Contres est situé à 2,8km de Saint-Cosme-en-Vairais.


Les baptêmes de Gervais et Antoine trouvés à Pouvrai

De nouvelles recherches ont récemment ajouté un éclairage nouveau sur la famille par la découverte du baptême de Gervais (fils) le 22 février 1642 dans la paroisse de Notre-Dame-de-la-Nativité de Pouvrai.  Cette petite localité est situé à seulement 2.5 km à l'est de Contres. Antoine est baptisé dans cette même paroisse le 20 juin 1645. Peut-être trouverons nous bientôt le mariage tant recherché des parents ?

L'église Notre-Dame-de-la Nativité de Pouvrai où fûrent baptisés Gervais et Antoine.


Le Québec des années 1650

        Un document prouve hors de tout doute que Florent Bisson se trouve déjà à Québec en 1652. Le 23 octobre, il assiste comme témoin au contrat de mariage d'un compatriote, Julien Fortin, qui s'engage à épouser Geneviève, fille de Nicolas Gamache, l'un des colons les plus en vue de cette époque.

        Quant à Gervais et à sa famille, leur présence est signalée à Québec, le 30 décembre 1654, alors qu'ils y font baptiser une fille, Simone-Barbe. Le 1er mars de l'année suivante, Jean Bourdon concède à l'ancêtre une terre en la seigneurie Saint-François de la côte Saint-Jean, près de Sillery. Ce lot a un arpent de front sur huit de profondeur. Bourdon est à cette époque installé à Québec depuis plus de vingt ans et il agit comme procureur général et ingénieur en chef de la colonie. C'est lui qui avait tracé, en 1641, la première carte du Canada français. Veuf de Jacqueline Potel, il épousera en cette année 1655 Anne Gasnier, celle-la même qui accueillera et soutiendra les "filles du roi" à leur arrivée en nouvelle France, entre 1663 et 1673.

        Le 10 août 1659, Gervais Bisson, père et fils, reçoivent le sacrement de confirmation des mains de Mgr de Laval. Le prélat n'était à Québec que depuis le 16 juin précédent. "Le Canada de 1659, écrit l'historien André Vachon, était, à vrai dire, bien peu de chose. La population française n'y atteignait pas 2000 âmes, partagées entre trois centres de peuplement, sur une distance de plus de 60 lieues. La région de Québec, formée de la ville proprement dite et des seigneuries de Beauport, Beaupré, Notre-Dame-des-Anges et Lauson, présentait la plus forte concentration de population, avec près de 1200 habitants; quelques centaines de colons étaient établis à Trois-Rivières ou dans les seigneuries voisines du Cap-de-la-Madeleine, de Sainte-Anne et de Champlain, qui commençaient à peine à se développer; aux avant-postes, l'île de Montréal était le dernier centre habité".

        L'ancêtre Gervais a résidé toute sa vie à Saint-François de la côte Saint-Jean, mais il possédait au moins deux autres terres, l'une à la côte Sainte-Geneviève, l'autre à la côte Saint-Michel, dans la seigneurie de Sillery.

        La terre de la côte Sainte-Geneviève sera vendue à Romain Duval le 8 juillet 1663. Elle avait une superficie de 50 arpents et était sise entre les propriétés de Jean Leclerc dit Le Bouteleux et de Pierre Pinguet. Celle de la côte Saint-Michel avait été concédée le 18 février 1663 par le Père Jérôme Lallemant, alors supérieur des Jésuites à Québec. Elle avait deux arpents de front sur trente de profondeur. Cette terre sera acquise des cohéritiers par Gervais Bisson fils, le 10 février 1689, au prix de 600 livres. Elle était enclavée entre le domaine de Mathurin Moreau et celui des Jésuites.

        Gervais Bisson et sa famille sont mentionnés aux recensements de 1666 et 1667. Le colon est alors âgé d'environ 65 ans et l'on dit qu'il possède quatre bêtes à cornes et douze arpents en valeur. Il a un domestique nommé Jacques Senson. Plus tard, il engagera d'autres "hommes à tout faire", notamment Manuel Rodrigue et Pierre Brannelet.

    Gervais devait avoir plus de 70 ans lorsque le Maître du monde le rappellera à Lui. Sa dépouille mortelle sera inhumée le 1er août 1674 dans le cimetière Saint-Joseph, tout près de la cathédrale de Québec.


Familles avantageusement connues.

Les familles Bisson ont été avantageusement connues en Nouvelle-France grâce aux religieux et aux religieuses qu'elles ont donnés à l'Église canadienne dès les premières générations.


Enfants de Gervais Bisson et Marie Lereau



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