Jacques Ménard dit Lafontaine
Un des ancêtres des Ménard d'Amérique


Jacques Ménard dit Lafontaine

Né vers 1628 à Mervans en Bourgogne ou Mervent en Poitou, Jacques est le fils de Jean et Anne Sanivelle. Il exerce le métier de charron qui consiste à fabriquer des chars et plus particulièrement des roues. Il s’établira à Trois-Rivières où il épousera le 19 novembre 1657 Catherine Fortier fille de Jean Fortier dit Forestier et de Julienne Coiffes (Coiffé). Il vit à Boucherville en 1681 lors du recensement et y meurt en 1707. Au recensement, il est noté qu’il a deux fusils, 5 grands animaux et 7 arpents de terre en culture. Catherine Forestier est née en 1635 dans la paroisse de St.Jean d'Angely, évêché de Saintes, province de Saintonge. Elle meurt à Boucherville en mars 1694.

Le couple aura 13 enfants :

Le plus connu de ses enfants est Maurice né à Trois-Rivières le 6 juin 1664 qui travaillera comme interprète et engagé Ouest. À l’époque, le gouverneur sur ordre du roi ne distribuait que 25 permis par an pour permettre à des groupes de faire le commerce des fourrures dans l’ouest. Tous les autres (et ils étaient des milliers selon les témoignages de l’époque) faisaient le commerce illégalement et on les appelait des coureurs des bois.

Maurice épouse vers 1692 à Michillimakinac Madeleine Couc. Michillimakinac (aujourd’hui Machinaw City au Michigan, USA) est à l’époque un poste de traite français important situé à la jonction des lacs Supérieur, Michigan et Huron dans ce que les français de l’époque appelait l’Ouest. L’épouse de Maurice lui était sûrement connue puisqu’elle est née à Trois-Rivières vers 1669.

Son père est un soldat du nom de Pierre Couc dit Lafleur. Tanguay le désigne comme soldat du régiment de Carignan (on cite la compagnie de Froment) quand il écrit " enterrement de (Pierre) COUC dit Lafleur, 41, un des soldats de M. de Froment, qui épousa Marie Mite8ameg8k8e en 1657 à Trois-Rivières. (Mite8ameg8k8e, le signe 8 étant la prononciation w ou selon qu’il est devant une consonne ou une voyelle, ces sons n’existant pas dans la langue française de l’époque, les Jésuites utilisaient le signe 8). Or, il y a sûrement confusion car son mariage à Trois-Rivières précède de beaucoup l'arrivée du régiment de Carignan en 1665.

Marie est d’origine algonquine de la nation des Outiataronons (nom huron pour la tribu des Weskarini). Le dictionnaire généalogique de René Jetté publié en 1982 identifie les parents de Marie comme étant Barthélemi et Carole Pachirini. Cependant de nombreuses sources indiquent que ce serait une erreur d’interprétation du texte latin de l’enregistrement de son mariage avec Pierre Couc car il s'agirait de Charles Parichini, chef de clan, et Barthelémi Anara8i, deux membres du clan de Marie.

Suite à l'assasinat de Jeanne Couc, toute la famille Couc se retrouve à Michillimakinac. C'est ainsi que l'on retrouve Madeleine être la marraine d’une jeune sokoki et que son père est témoin. Marguerite sa soeur épousera Jean Fafard en 1690 et vivra à Détroit où elle épousera en secondes noces Michel Massé en 1705.

Le couple Maurice Ménard et Madeleine Couc aura 9 enfants dont 3 fils qui seront eux aussi des engagés Ouest soit Antoine né vers le 28 avril 1695 à Michillimakinac qui épousera Marie Huet en 1723 à Boucherville, Louis né vers 1697 à Michillimakinac qui épousera Marie-Françoise Robidou (elle est la petite fille d’un soldat né en Espagne) et François né le 6 février 1709 à Boucherville.

Aujourd’hui on peut trouver un nombre important de sites internet qui parlent de Jacques et Maurice Ménard et on découvre de leurs descendants partout en Amérique.

Source : Jean-Pierre Raymond


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