Trois ancêtres Auger sont venu s’établir en Nouvelle-France. Le premier, Jean Auger-dit-Le Baron, arriva avec la grande recrue de 1653 en compagnie de sa femme et son fils Louis.

Jean Auger épousa vers 1650 Marie-Louise Grisard née en 1634 à Chemiré-en-Charnie, arrondissement et évêché Le Mans, Maine, France. Il arriva de France avec sa femme et un fils d’environ 4 ans, Louis, avec la "célèbre recrue" de 1653 en compagnie de M. Paul Chomedey de Maisonneuve et soeur Marguerite Bourgeoys. Il avait alors trente-deux ans et son épouse vingt et un. Il avait reçu en avancement de ses gages la somme de cent trente et un livres, comme le déclara le notaire Belliotte dans son acte du 20 juin 1653 et fut engagé par M. le la Dauversière à Laflèche.

Il signait alors "Ian Og". Le nom passa de Oger à Auger et le surnom de Le Baron lui fut attribué après son arrivée et fut transmit à ses descendants. Nous trouvons aujourd’hui des Baron qui ont Jean Auger pour ancêtre.

À son arrivée au pays, Jean se fixa à Montréal puis, trois ans plus tard, le 14 octobre 1656, il s’établit sur les concessions qu’il tenait par contrat officiel du sieur de Maisonneuve lui-même. Il obtint une autre concession le 25 août 1662.

Au recensement de 1666, il était tisseran. Lors du recensement de 1681, l’original du rapport dit : "Jean Auger, tanneur, 60; Louise Grisard, sa femme, 48; enfants : Louis 28; Philippe 18; Jean 16; Marie 14; Baptiste 10; 1 fusil; 3 bêtes à cornes; 10 arpents en valeur".

Son fils aîné Louis alla s’établir à Lotbinière et épousa Antoinette Barabé. Ils eurent 7 fils et 1 fille.

Philippe décéda à l’âge de 29 ans sans laisser de descendance. Jean s’établit à Montréal et épousa Charlotte-Marie Glory-Labière et eut 4 filles. Jean-Baptiste s’établit également à Montréal et épousa Marie-Francoise Bon-Lacombe. Ils eurent 4 fils, dont 1 seul eut une descendance et 8 filles.

Jean Auger passa le reste de sa vie à Montréal et y décéda le 17 novembre 1697. Son épouse Marie-Louise se noya dans un ruisseau près de la maison le 5 novembre 1698. Elle fut inhumée le lendemain près de son mari.

Leurs descendants se sont multipliés dans toute la province de Québec, principalement dans les régions de Montréal et Lotbinière et même jusqu’en Ontario.

Le deuxième Auger à arriver au pays, Pierre Auger, arriva presque vingt ans plus tard, en 1670. Originaire de Lezay, diocèse de Poitiers, autrefois de la province du Poitou, il naquit en 1655 puisqu’il avait 26 ans au recensement de 1681. Dès son arrivée, il se mit au service René Robineau.

Le 30 avril 1685, Pierre Auger épousait Perrine (Peronelle) Meusnier à Québec. Il se fixa alors sur une ferme à cet endroit où il y éleva 6 enfants. Il passa le reste de sa vie sur cette terre. Pierre fut inhumé à Pointes-aux-Trembles le 9 mars 1736 et Perrine le 28 mars 1739.

Leurs nombreux descendants se sont principalement multipliés dans la région de Québec et les comtés environnants ainsi qu’à Sorel, Contrecoeur et les Cantons de l’Est.

Il est intéressant de noter que la ferme de Pierre Auger s’est conservée de père en fils jusqu’à nos jours. En 1908, lors des fêtes du troisième centenaire de la fondation de Québec, le Comité des Anciennes Familles a accordé des médailles d’honneur aux familles dont les descendants occupaient la terre ancestrale depuis deux cents ans ou plus. La famille Auger a été gratifiée de l’une de ces médailles. La terre de Pierre Auger appartenait alors à Philippe Auger, fils de Napoléon Auger et Marie-Philomène Garnier.

Enfin, Pierre Auger-dit-Lafleur, originaire des environs de Bordeaux, est venu s’établir à Montréal environ1675. Il n’a laissé que quelques descendants, très peu nombreux.

Un autre Auger est venu en Nouvelle-France. Christophe Auger fut l’un des compagnons d’armes du sieur Dollard des Ormeaux et périt avec lui et tous ses compagnons au mois de mai 1660, au Long- Sault, dans la célèbre bataille contre les Iroquois où leur dévouement sauva la colonie. Christophe Auger était alors âgé de 26 ans et on ne lui connaît pas de descendants.