François Aubut
Ancêtre des Aubut d'Amérique


Le patronyme Aubut origine de Auboeuf, tel qu'inscrit sur l'acte de naissance de François Aubut; le mot auboeuf tire ses racines de beust, issu de la langue des Vikings, ce qui signifie habitation. Par la suite, beust devint bœuf; on présume que ce fut le fruit d'une transcription euphonique.

L'ancêtre François Aubut naissait de Michel Aubut et de Françoise Auvray le 26 mai 1731, à Les Biards, commune du diocèse d'Avranches en Normandie. On retrouve dans cette commune les traces de quatres générations d'ancêtres. Ainsi Michel y serait baptisé le 5 février 1702 et aurait épousé Françoise le 16 juillet 1729. Son père Jean Aubeuf y est baptisé le 6 mai 1672, enterré le 19 janvier 1717 et marié le 6 février 1694 à Marie Laisné, son grand-père Julien Aubeust y est baptisé le 9 janvier 1631 et marié vers 1668 à Marie Besnier, son arrière grand-père Jean Aubeust y est né vers 1598, enterré le 19 octobre 1673 et marié le 29 novembre 1629 à Françoise Jouanne et finalement son arrière arrière grand-père Richard Aubeust, dont on ne connait que le nom, y est signalé. Dans l'acte de baptême de François nous trouvons l'extrait suivant:

"François Auboeuf fils de Michel et Françoise Auvray nay hier au matin ayant été baptisé à la maison en péril de mort a été rebaptisé sous condition à l'église par moy soussigné vicaire en présence de François Colin et d'Anne Martin parrain et marraine qui ont signé et marqué ce 27 du mois de mai an 1731."

C'est avec son oncle, également prénommé François, frère de son père Michel, qu'il vint pour la première fois en Nouvelle-France à l'âge de 16 ans afin de s'adonner à la pêche à la morue sur les bancs du golfe St-Laurent. L'oncle n'en était pas à sa première expérience puisque M. Provost, généalogiste, a trouvé son nom dans les régistres dès 1744. Le neveu retourna au Biards huit ans plus tard en 1755, y revit ses parents puis il s'identifia comme passager sur le Prudent et quitta la France définitivement en direction de Gaspé. Le Prudent fit voile du port de Granville et atteignit la pointe de Penouille après une traversée de deux mois et demi. Même si Granville comptait une centaine de morutiers, le Prudent fut le dernier navire de ce port à atteindre la Nouvelle-France car les Anglais couraient sus aux unités françaises. Le Prudent sera d'ailleurs détruit à Louisbourg lors de la bataille pour la prise de la forteresse.

Plus tard, la guerre de la conquête le forçait à quitter la Gaspésie pour s'établir à Québec. Le 18 juillet en 1757, il épousait, à Québec également, Marie-Louise Dupuy fille de Jérôme et de Barbe Picorum-Licoron dit Descoteaux. C'est le curé de la cathédrale, le chanoine Récher, qui bénit l'union. La jeune épousée était de Grande-Rivière en Gaspésie et sa famille avait dû fuir devant les ravages qu'exerçaient les Anglais sur la côte de la péninsule. Le couple engendra 11 enfants dont 5 des 6 fils se marièrent à leur tour. Lors du recensement de 1765, on le retrouva à Gaspé et les années subséquentes, dans le Bas-du-Fleuve; leurs enfants s'installèrent tour à tour aux alentours de ces régions. Ainsi François épousa Anastasie Dupéré en 1804 à Ste-Anne de La Pocatière, Michel épousa devant témoins "faute de prêtre" Madeleine Huard vers 1790 et devant un missionnaire le 17 septembre 1793 à Paspébiac et il épousera en secondes noces Rose Caissy de Bonaventure, Jérome épousa Rosalie Larue en 1795 à St-Roch des Aulnaies, Béloni épousa Marthe Leclerc en 1801 à St-Jean Port-Joli et Frédéric épousa Félicité Maurais en 1806 à Rivière-Ouëlle. L'ancêtre décédait le 9 novembre 1815 à Rivière-Ouelle et fut inhumé à ce même endroit. Ses descendants contribuèrent à peupler la côte depuis Montmagny jusqu'à Trois-Pistoles ainsi que Matane et la Baie des Chaleurs.

Source : M. Pierre Prévost,
Association des Prévost-Provost d'Amérique



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